Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/126

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T29. OELvnrs

ne purent jamais coiripreiulii, faute (Vètie au fait

(le l'histoire ecclésiastique.

Le bon curé-maire passe au second repioche fait à la constitution par ses ennemis. Il montre que la constitution , loin d'avilir la majesté du trône, la rehausse infiniment : et c'est ce qu'il prouve par l'énumération de toutes les préroga- tives qu'elle lui donne et qu'elle consacre. Il n'a pas de peine à faire sentir à ses auditeurs que tout le mal qui se faisait au nom du roi , et à son insu, sans être pour lui d'aucune utilité, sans lui apporter aucune jouissance personnelle, n'a servi trop long-temps qu'à dégrader ce nom si respec- table , aujourd'hui si chéri dans la personne de notre vertueux souverain. Il donne ensuite à ces hommes simples l'idée de la liberté véritable. 11 déplore les premiers effets de la licence , et les félicite de n'avoir aucunement participé aux vio- lences commises autour d'eux. Il les remei'cie de l'estime et de la confiance qu'ils lui ont montrées, en le nommant chef de leur corps municipal. « Par » la nature, la religion et la loi, je suis votre égal, » votre frère : par la religion et la loi, je suis en- » corc votre père , puisque vos intérêts me sont » confiés sous ce double rapport ; et je jure , )) dans le temple de Dieu même, de remplir à » votre égard les devoirs que ce double rapport » m'impose. »

Il leur fait ensuite prêter le serment civique ; et la cérémonie achevée : « A présent, dit-il , vous êtes

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