Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/15

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«qu'elle avait choisi, dit pour loulc réponse: » Vous a-t-il aimé ? »

Nous l'avons déjà dit , l'auteur était fait pour donner plus d étendue à ses réflexions sur le pou- voir des passions, que M. Helvétius et M. de Vau- venargues seuls ont considérées philosophique- ment dans les rapports qu'elles ont avec l'esprit, et dont dépendent si souvent les talens, le bonheur , et la destinée entière de l'homme.

L'article du bon sens est traité avec brièveté et bien, dans le livre que nous analysons.

« Le bon sens est une faible lumière qui éclaire » un horizon borné, et qui suffit pour conduire » sûrement celui qui n'étend pas plus loin sa » vue. »

Après avoiii parlé des réputations usurpées , et relevé quelques mauvais jugemens de La Bruyère sur Ronsard, Malherbe, Théophile, Balzac et Voi- ture, Tauteur continue à poursuivre l'esprit dans une marche plus certaine que celle dont nous avons parlé tout à 1 heure, et il dit : « L'esprit au «seizième siècle, consistait dans l'érudition. Il » semble que le génie s'essayait pour parvenir au » point de la maturité. Le bel esprit a succédé. » Les grands talens se manifestent ensuite, et leur » éclat s'est soutenu près d'un siècle entier. L'état « d^épuisement , qui suit de grands efforts, sem- y> ble caractériser l'époque actuelle. Les httéra- » teurs ont remplacé les hommes de génie ; on » raisonne sur les ouvrages du siècle précédent ;

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