Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/160

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tfiii lut le plus goÙLé, et c'est celui auquel on s'ar- èla.

ÎNOQveau voyage en Angleterre ; et c'est dans ce loyage que Isl. de Parades achève de déployer tous J \s talens pour l'intrigue. On est confondu de sa fardiesse, de son habiieté à former des liaisons langereuses, à séduire, à corrompre. On n'est v.as moins étonné de la* facilité qu'il y trouve , néme dans les classes où l'aisance , sinon la 'ichesse , devrait préserver de la corruption.

Cette scandaleuse facilité rappelé le projet de

et empereur, qui voulait obliger, par édit, les

.lames romaines de fermer leurs litières dans les •ues , pour les empêcher , disait-il , d'être subor- lées par les passans. Il n'en coûta guère à M. de Païadès qne de passer avec de l'argent, pour mul- iplier le nombre de ses amis, comme il les appelé.

Nous sommes tentés de croire , non seulement n qualité de Français régé/iérés , mais en qua- ité de Français tels quels, que la corruption , qui ^hez nous n'est pas sans exemple , n'eût pas été, lans la dernière guerre , si facile et si commune 3n France ; au surplus , ce n'est là qu'iiue conjec- ure. Revenons à JÀI. de Parades. Assuré d'un grand nombre d'amis en Angleterre, il» revient à Ver- sailles et communique à M. de Sartine un nou- veau projet , celui de brûler la flotte anglaise à Spithead.

Celte idée lui était venue en voyant avec quelle acilitéil a\aitpénétréaumilieudc cette flotte, avec

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