Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/21

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DE CHAMrORT. 17

» La vanité fait plus succomber de femmes , » que le goût , le pencLant et les sens...

» Combien la femme qu'on croyait la plus réser- » vée , fait d'étranges révélations à son amant , V lorsqu'elle s'est abandonnée ! combien de fois » elle a été au moment de succomber î que d'en- » treprises qui l'ont profanée ! que de savoir elle » a sur les plus petits mystères de l'amour ! elle » connaît jusqu'à la langue de la débauche !

» L'amour-propre domine en général dans le » sentiment des femmes , et les sens dans l'atta- » cliement dés hommes...

» On débite beaucoup d'histoires fausses sur les » femmes ; mais elles ne sont qu'une foiblc com- » pensation des véritables qu'on ignore». Cette phrase ressemble à la réflexion malveillante d'un autre écrivain, qui n'a jamais épargné les femmes. Mézerai dit , en parlant de quelques aventures amoureuses : « De ces choses-là , on en conte tou- jours plus qu'il n'y en a , et il y en a toujours plus qu'on n'en sait.

» Ce qui choque le plus une femme dans la » témérité des hommes, c'est l'idée que leurs en- » treprises sont déterminées par l'opinion de la » facilité. ]Mais si la passion peut en être l'excuse, » il n'est point de hardiesse qu'une femme ne » pardonne en secret. »

Ces traits , et une infinité d'autres à peu près pareils , forment le caractère que l'auteiy attribue aux femmes. Mais sans prétendre nous étal)lir ici

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