ceaux pouvaient alors être d’un intérêt qu’ils n’ont plus à présent que la révolution est à peu près consommée, et que l’égoïsme même ordonne d’être citoyen. Réflexion juste et qui pourra, nous l’espérons du moins, opérer plus d’une conversion , et attirer des amis à la cause publique. L’auteur a voulu prendre date, et atteste ses amis que plusieurs de ces morceaux ont été écrits dès l’année 1775. La multitude d’ouvrages sortis presque en même temps de tous les porte-feuilles, prouve à quel point la révolution était préparée et presque faite d’avance dans tous les esprits. Ce ne sera, pas un médiocre sujet d’étonnement pour la postérité, de voir la constance et la continuité des efforts multipliés contre une révolution commandée par l’opinion générale, dans un pays où jadis l’Université fut redoutable, et où presque de nos jours la Sorbonne fut une puissance.
Le fragment que nous recommandons le plus à nos lecteurs , est celui qui a pour titre : Remontrances essentielles à la Noblesse française où l’auteur cherche à la consoler de l’impossibilité que la France lorsqu’elle a des têtes , soit encore gouvernée comme lorsqu’elle n’avait que des casques. Il est encore plus difficile de la gouverner de la même façon, depuis que les casques sont sur toutes les têtes. Mais l’auteur ne pouvait prévoir un événement postérieur à la publication de son recueil.