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2gO OEUVRES

» forcé de faire ce que les ministres de son fils «ont exécuté.» Tout ceci s'écrivait en 1746, lorsque M. de Richelieu était devenu un homme d'état profond.

C'est bien dommage aussi que nous ne puissions rapporter et abandonner au commentaire de nos lecteurs, les divers jugemens de M. de Richelieu sur les différentes parties de l'administration sous Louis XIV , les réponses de M. de Richel-ieu aux reproches faits à la mémoire de ce prince, etc. , etc. Le rire et l'indignation se confondent à cette lec- ture. C'est le code de la tyrannie fondu dans celui de la fatuité. C'est Atys ou Médor vieillissant , devenu raisonneur, et écrivant des atrocités futiles sous la dictée de Machiavel en délire.

Nous recommandons aussi à la curiosité de nos lecteurs un long passage de ces Mémoires en faveur des substitutions. Le moment où ce mor- ceau paraît pour la première fois, le fera paraître plus piquant. On dirait que l'auteur, qui embrasse leur défense, a pris soin de rassembler les raisons qui doivent entrer dans le considérant du décret par lequel elles seront détruites.

C-hacun des trois volumes de cette Vie est ter- miné par un recueil de lettres, presque toutes de femmes. Elles n'apprennent rien, sinon que cha- cune avait sa manière d'aimer M. de Richelieu. Celles de madame d'Averne et de madame de ïencin sont vm ])eu ])his curieuses, attendu que cesdeuxdames, aimant pour intriguer, développent

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