Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/360

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soupçons du chancelier. Sur un second refus, l'hettmann ordonne à ses deux cosaques de le saisir: mais un coup de sifflet fait paraître cinq hommes armés, qiîi se saisisses tt des cosaques et de Fhettmann, les lient et les déposent dans une cave. Une troisième tentative du gouverneur ne fut pas plus heureuse. Bcnyowsky s'étant emparé du colonel, se servit de lui pour s'emparer de tout le détachement ; il obligea le chef, le pistolet sous la gorge, d'appeler ses soldats un à un ; et à mesure qu'ils entraient , ils étaient arrêtés et en- chahiés. Alors les combats se multipliaient entre les divers pelotons des conjurés et ies soldats du gouvernement répandus dans la ville. Le fort est attaqué et pris. M. de Nilow est tué. Mais il res- tait encore de grandes difficultés à vaincre. Pen- dant ce trouble, quelques soldats avaient délivré l'hettmann prisonnier dans la maison du comte. L'hettmann avait rallié ses soldats au nombre de plus de sept cents hommes, et s'était retiré sur une hauteur voisine. Le comte yoyant qu'il fau- drait succomber un peu plus tôt, un peu plus tard, prend une résolution désespérée; il envoie dans la ville quelques petits détachemens, avec ordre de faire entrer dans l'église toutes les femmes et tous les enfans, ensuite de faire entasser, tout autour, tout le bois et toutes les matières C()mbusti!>lcs qu'on pourrait trouver, et quand tout serait prêt ( ce qu'il était possible d'effectuer avant le point du jour) d'avertir les femmes de se préparer à Ja

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