Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/422

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En voici un autre ;

Nous, les regens de la cnlote. Aux fidèles de la marote , A qui ces présentes verront ; Salut : Aronet , dit Voltaire , Par un esprit loin du vulgaire , Par ces mémorables écrits, Comme aussi par ses faits et dits , S'étant rendu recommandable , Et ne croyant ni dieu ni diable , Avant de plus riches talens Qu'aucun antre à quatre-vingts ans ; Savoir , boiitique d'insolence , Grand magasin d'impertinence, Grenier plein de rats les plus gros, etc.

En voilà bien assez : tout est de cette force. Ce n'est pas là tout-à-fait le ton de plaisanterie de Chapelle et d'IIamilton; mais chacun a le sien, et c'était apparemment celui du comte de Mau- repas. Au reste, un ministre n'est pas obligé de bien faire des vers, ni même de s'y connaître ; mais peut-être Vest-il de s'occuper d'autie chose que de recueillir avec tant de soin de si pitoyables rapsodies, et de les grossir de ses productions.

Il insiste beaucoup sur Fimpoitance dont étaient, selon lui, ces calotes dans l'opinion pu- blique; il assure que les ministres les comman- daient dans l'occasion, et savaient en tirer parti })our écarter des hommes dangerc iix ou de Ihus-

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