DE CHAMFORT. * 1 -«9
Souvent un personnage forme un coup de théâtre, en apprenant , sans le vouloir, à un au- tre personnage , une chose qui intéresse ce der- nier; comme au quatrième acte de Phèdre ., lors- que Thésée dit à Phèdre, en parlant d'Hyppohte •
Tous ses crimes encor ne vous sont pas connus. Sa fureur coutre vous se répand en injures : Votre bouche, dit-il , est pleine d'impostures ; n soutient qu'Aricie a son cœur, a sa foi , Qu'il l'aime
PHÈDRE.
Quoi ! seigneur.
THÉSÉE.
Il l'a dit devant moi. Mais je sais rejeter un frivole aitiiîce , etc.
Il en est de même , lorsque Montèze , au deu- xième acte diAlzire , ordonne aux gardes d'em- pêcher Zamore de le suivre à l'autel :
Des payens élevt's dans des lois étrangères Pourraient de nos chrétiens profaner les mystères. D ne m'appartient pas de vous donner des lois ; Mais Gusman vous l'ordonne et parle par ma voix.
INCIDENT.
On a appelé ainsi un événement quelconque lié avec l'action principale , et qui sert à en augmen- ter l'intérêt , à embarrasser ou aplanir l'intrigue.
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