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��OEUVRES
��L'amitié fiaternelle , étant plus touchante ^ semble être encore plus faite pour la scène , où elle ne s'est montrée encore que rarement. On est Hiclié que l'amitié d'Antiochus et de Séleucus, dans Rodogune ^ ne produise pas plus d'effet. Corneille s'est privé lui - même des ressources qu'elle aurait pu lui fournir dans Nicomède , en reculant , jusqu'à la fin de la pièce , la recon- naissance des deux frères. On voit ce que l'a- mitié fraternelle peut produire, au théâtre, par le plaisir qu'elle fait dans Rhadandste et dans Adélaïde , où elle n'a pu être le fonds du sujet. L'amitié , entre un frère et une sœur, a quel- que chose de plus doux encore. Electre, embras- sant , devant Oreste , l'urne où elle croit qu'est renfermée la cendre de ce frère cliéri , et dispu- tant cette cendre à son tyran , est le tableau le plus touchant que cette amitié puisse offrir.
��COMBATS DU COEUR.
��On n'entend pas ici ces délibérations tranquilles où se balancent de grands intérêts, de sang-froid, et avec toute la liberté de l'esprit et de la raison : mais on entend plus particulièrement ces chocs violens de passions qui se combattent récipro- quement, ces cruelles irrésolutions du cœur pla-
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