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degré de force qu'on peut donner aux tableaux
qu'on expose à ses yeux.
On ne peut guère aller, en ce genre, par-delà le quatrième acte de Mahomet ^ le cinquième acte de Rodogune , le cinquième acte de Sémlrainis.
Cependant les auteurs semblent , depuis quel- que temps, mettre le sentiment pénible de Fhor- reur à la place de la terreur et de la pitié , qui seront à jamais les ressorts de la véritable tragédie.
ADMIRATION.
Cet enthousiasme momentané qui élève et transporte l'âme à la vue d'une belle action ou d'un beau sentiment, est devenu parmi nous un des puissans moyens de la tragédie.
Il n'a pas été tout-à-fait inconiui aux anciens ; on peut s'en convaincre par quelques ti'aits du . Philoctecte de Sophocle j mais les anciens tragi- ques paraissent en avoir fait peu d'usage , et lui ont préféré , avec raison , les deux grands ressorts de la tragédie, la terreur et la pitié.
C'est Corneille qui a créé parmi nous ce moyen tragique.
Nourri de la lecture de Lucain , de Sénèque et des poètes espagnols, dans lesquels on trouve toujours de la grandeur, il a fait de ce sentiment l'âme de son théâtre.
L'admiration domine sensiblement dans le C/V/, qui préfère son honneur à sa maîtresse ; dans
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