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SOLIMAN.
Et pour qui ces terreurs ?
LE PRINCE.
Cet écrit, ce message,
que de la trahison vous avez cru l’ouvrage,
c’est celui de l’amour ; ordonnez mon trépas :
votre fils brûle ici pour le sang de Thamas.
SOLIMAN.
Pour le sang de Thamas !
LE PRINCE.
Oui, j’adore Azémire.
SOLIMAN.
Puis-je l’entendre, ô ciel ! Et qu’oses-tu me dire ?
Est-ce là le secret que j’avais attendu ?
Voilà donc le garant que m’offre ta vertu !
Quoi ! Tu pars de ces lieux chargé de ma vengeance,
et de mon ennemi tu brigues l’alliance !
ZÉANGIR.
S’il mérite la mort, si votre haine…
eh bien ?
ZÉANGIR.
L’amour est son seul crime, et ce crime est le mien.
Vous voyez mon rival, mon rival que l’on aime ;
ou prononcez sa grâce, ou m’immolez moi-même.
SOLIMAN.
Ciel ! De mes ennemis suis-je donc entouré ?