Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t4.djvu/38

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3o OEUVRES

avons aujourd'hui : mais ils avaient dressé, dans le fond, des échatauds , dont le plus élevé était des- tiné à représenter le paradis ; un autre représen- tait la maison de Pilate , etc.

A chaque coté du théâtre , il y avait des 2;radins sur lesquels les acteurs s'asseyaient après avoir joué leurs rôles , ou pour attendre que leur tour revint ; car ils ne disparaissaient qu'après avoir fini entièrement tout ce qu'ils avaient à dire ; en sorte qu'il fallait que le spectateur les supposât ahsens , lorsqu'ils étaient assis.

Sur le bord du théâtre, on avait placé l'enfer : c'était une gueule de dragon par laquelle les diables entraient ou sortaient. Il y avait encore une petite niche avec des rideaux ; et c'était une espèce de chambre pour cacher aux spectateurs certains dé- tails qu'on ne pouvait leur représenter.

Le théâtre est aujourd'hui une grand'salle dont une partie est occupée par la scène , que nous appelons particulièrement théâtre, qui comprend l'espace où les acteurs représentent , et dans lequel sont les décorations et les machines. I.e reste de la salle est distribué en un espace nommé par- terre , ou l'on est debout , et en un amphithéâtre carré, opposé au théâtre, avec plusieurs rangs de sièges et de loges par étages au pourtour.

On appela d'abord Moralités les premières co- médies sain: es qui furent jouées en France dans le quinzième et le seizième siècles. Au nom de mo- ralilé succéda celui de mjsU'res de la passio/t. Ces

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