I OO ŒUVRKS
Mais il meurt tout entier; et la triste Tieillcsse Dans la tombe avec elle emporte sa sagesse. De mou vaisseau du moins que les tristes débris, Épars sous les écueils, en écartent mon fils. Je le vois, en mourant, s'éloigner du rivage: Ah ! s'il arrive au port, je bénis mon naufrage. Parmi tous ces mortels sur ce globe semés, Les uns portent un coeur, des sens inanimés; Le l'eu des passions n'échaulî'e point leur âme : D'autres sont embrAsés d'une céleste flamme : l^Iais trop souvent, hélas ! sa féconde chaleur Infante les talens et non pas le bonheur; Et de l'infortuné dont elle est le partage, Elle fait un grand homme et rarement un bage. Le bonheur! ô mortel!... Ose le détacher D'un espoir que bientôt il faudrait l'arracher: Si le songe est flalliMir, le réveil est funeste ; Fais le bonheur d'autrui , c'est le seul qui le reste. Si ton fils n'a reçu que des sens émoussés, Qu'il se traîne à pas Ie«ts dans les chemins tracés : Sans lui frayer toi-même une route nouvelle, De tes seules vertui» oiTirc-kii le modèle : Mais si des passions le germe est dans sou sein , Veille , père éclairé , sur ce dépôt divin : Loin de lui ces prisons où le hasard rassemble Des esprits inégaux qu'on fait ramper ensemble; Où le vil préjugé vend d'obscures erreurs, Que la jeunesse achète aux dépens de ses mœurs : Si Ion fils ne te doit son âme toute entière. Tu lui donnas le jour, mai» tu n'es pas son père. Le chef-tl'a'uvre innnortel de la divinité Sur la terre au hasard parait être jeté.
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