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Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/195

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DE CHAMFORT. IQT

Par les Anglais , maudit peuple hérétique : Quand je dis lui, c'étaient (vous sentez bien) Ses généraux, le roi n'en savait rien; On lui sauvait tout chagrin politique ; C'était plaisir de voir comme on tendait Devers ce but, et comme on s'accordait A tenir loin tout parleur véridiquc ; Pour lui tout seul la gazette mentait , Gazette à part , de plaisante fabrique , Que le ministre ou la reine dictait : Oh ! que n'a-t-on cet exemplaire unique ! La cour, la chambre et le moindre valet , Secondaient tous la reine et le ministre : Tenant pour sûr qu'un triste événement , In grand désastre , un revers bien sinistre , Appris au roi, pouvait subitement

Plisser son front, obscurcir son visage. D'un peu d'humeur y laisser le nuage

Et retarder sa chasse d'un moment ,

Tant ce bon prince avait de sentiment !

Or , cette fois , le mal étant extrême ,

Il fut réglé, d'après ce beau système ,

Qu'on donnerait fêtes de grand éclat .

Pour réparer les malheurs de l'état.

Le temps pressait : zèle, soins et dépense.

On prodigua tout , hors l'invention,

Pour élaler avec profusion

Tous les plaisirs de la magnificence,

Un beau gala , dans sa perfection ,

Jeu, grand couvert, la mu>ique , la danse ,

Feux d'artifice , illumination ,

Tout le fracas d'une cour excédée,

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