1 1 8 ŒUVRES
Du liant de sa f randenr , de sa tige éclatante, .l'aiine m faire descendre une superbe amante ; Et je crois, triomphant d'elle et de ses aïeux, M'éle\er dans ses bras jusques au sein des dieux. Tu n'as pas moins de droits sur mon ârae inconstante . Toi, dont l'esprit orné rend l'entretien charmant : Aux plaisirs de l'amour se borne l'ignorante , Et SCS soins délicats flattent un tendre amant. Que !a voix de Cloé me pénètre et me touche ! Quel plaisir, quand le cœur et l'oreille sont pris,
D'interpréter, par un baiser surpris, Les sons pleins de douceur qui sortent de sa bouche î
Je ne puis voir, sans un trouble soudain , Dans les bras d'une belle une harpe enlacée. Et mon œil suit en feu, sur la corde pincée, Le jeu vif et brillant d'une charmante main. Les grâces de Cinthie et sa taille légère M'offrent les souvenirs des nymphes de nos bois ; Et quand ses pas hardis l'enlèvent de la terre , Je voudrais, embrassant sa taille entre mes doigts , La porter en triomphe aux bosquets de Cythére. Le frais matin de la beauté , Les premiers jours de sa naissance. Portent, dans mon sein agité, La plus active effervescence. Son été même a des charmes pour moi. O femmes! je ne vis que pour vous dans le monde ; iMais j'aime à partager l'encens que je vous doi , Et la brune me rend infidèle à la blonde : Mon cœur ne brave pas un seul de vos attraits. Enfin, quelque beauté que l'on cite d;insRome , Que l'univers possède et l'iniivers renomme ,
�� �