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��MADRIGAL.
Elle est à moi, si parfaitement toute, Qu'elle et nul autre en elle n'oHt plus rien, Et je n'aurai moins tort d'en faire doute. Qu'elle a penser qu'on puisse être plus sien. Aucun ennui n'a su troubler mon bien ; Rien qui m'afflige et rien que je redoute ; Hors qu'il me peine à me trop souvenir D'un qui l'avait pour maîtresse choisie, Et rien que mal n'a pu d'elle obtenir ; Mais mal et bien m'en doit appartenir. Et du passé je suis en jalousie.
A M. DE M * * * ,
Qui m'avait envoyé ime Tasse de porcelaine avec un quatrain , où il me recommandait de ne pas imiter Diogcne.
On boit commodément aux sources du Pcrmesse
Dans ce brillant émail , présent de votre main. De feu Pibrac vous prêchez la sagesse, Mais vous tournez beaucoup mieux un quatrain. Votre morale très-humaine
Assure à vos conseils plus de succès qu'aux siens.
De suivre vos leçons vous donnez les moyens ;
Jamais sage avant vous n'avait pris cette peine.
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