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Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/269

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DE CHA.MFORT. a63

Madame de Grammoiit est partie depuis le eommencenient du mois. Il me serait impossible de désirer autre chose que ce que /ai trouvé en elle; et nous avons fini encore mieux que nous n'avions commencé. J'ai toutes sortes de laisons d'être enchant > de mon vova^e de Barète. Il semble qu'il devait être la fin de toutes les contra- dictions que j'ai éprouve es , et que toutes les cir- constances se sont réunies pour dissiper ce fond de mélancolie qui se reproduisait trop souvent. Le retour de ma santé, les bontés que j'ai éprou- vées de tout le monde; ce bonheur, si indépen- dant de tout mérite, mais si commode et si doux, d'inspirer de l'intérêt à tous ceux dont je me suis occupé; quelques avantages réels et positifs, les espérances les mieux fondées et les plus avouées par la raison la plus sévère , le bonher.r public et celui de quelques personnes à qui je ne suis ni in- connu ni indifférent, le souvenir tendre de mes anciens amis , le charme d'une amitié nouvelle mais solide avec un des hommes les plus vertueux du royaume , plein desprit , de talent et de sim- plicité , M. Dupaty, que vous co'. naissez de répu- tation ; une autre liaison non moins précieuse avec une femme aimable que j'ai trouvée ici , et qui a pris pour moi tous les senlimens d'une sœiu^j des gens dont je devais le plus souhaiter la connais- sance , et qui me montrent la crainte obligeante de perdre la mienne; enfin, la réunion des sen- timens les plus chers et les plus dési râbles : voilà

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