Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/277

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DE CHAMFORT. 2'Jl

personnes qui aiiront les qi:atre ou cinq premiè- res places vaL antes, je ne suis plus dans le cas d'être aiïssi empressé aux séances académiques ; et ii est juste que vous puissiez t.iire des heureux pour leurs amis. Cependant, comme rien n'est sur , et que quoiqu'un desaspirans pourrait cesser de con- venir à l'Académie , je vous prierais, madame, de permettre que je recourusse à vous, au cas que l'é- lection tombât sur quelqu'un de ma connaissance. En atteîidant, je me borne à vous solliciter pour madame la comtesse de Honsée qui n'a jamais vu la réception , et qui serait curieuse d'en voir une.

J'ai cru pouvoir aussi , madame, me charger de vous rappeler l'intérêt que M. le comte de Roche- fort prend à un honnête libraire dont il vous a parié, et pour lequel il devait, avant son départ, vous remettre un mémoire adressé à M. le comte d'Angivilliers : je joins ce mémoire à ma lettre, ne voulant pas retarder , par ma faute , le bien que vous êtes toujours prête à faire aux malheureux.

J'irai quelquefois à Versailles cet été , et je tenterai d'avon- l'honneur de vous fr.ire ma cour. J'irais dans ce dessein seul , si j'avais l'espérance d'y réussir. Mais en convenant , madame , que quatre lieues sont peu de chose quand on a l'hon- neur de vous voir , je trouve qu elles sont longues quand on ne l'a pas eu.

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