Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/329

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DE CHAMFOllT. 3^3

en appeler. Le créateur de la formule : au minis- tre Roland^ respect , qui se trouve à la tête (les lettres du désintéressé M. Tobiezen-Duby , déposées au ministère de l'intérieur , ne devrait pas se donner pour un républicain de la pre- mière force ; et je doute que le comité épuratoire des jacobins s'accommode de cette formule.

Je devais donc d'abord me borner à faire con- naître mon dénonciateur, quand je me suis vu accusé d'aristocratie. Chamfort aristocrate ! Tous ceux qui me connaissent en ont ri , et beau- coup trop ri, selon moi; car j'( tais aux Madelo- nettes. Aristocrate 1 celui chez qui l'amour de l'éga- lité a été constamment une passion dominante, un instinct inné , indomptable et macliinal ! ce- lui qui a mis au théâtre , il y a plus de vingt ans, la pièce du Marchand de Smjrne , qu'on joue encore fréquemment, et dans laquelle les nobles et aristocrates de toute robe sont mis en vente au rabais , et finalement donnés pour rien ! celui qui a publié contre les académies un discours, lequel a devancé de deux ans leur destruction de- puis peu prononcée ; enfin , plusieurs autres écrits où respire cet amour de l'éi^alité, sans laquelle la liberté politique n'est qu'une illusion , une chi- mère. Voilà l'aristocrate de la façon de M, Tobie- zen-Duby.

Il a rais enfin au jour ses chefs d'accusation , ce M. Duby. C'est un tissu de calomnies atroces , de mensonges dénués même de vraisemblance. Croira- V. ai

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