88 I)î: chamfout.
Je t'obéis. Tu m'ordonnes de croire
()ue Ion esprit, et même ta raison,
iS'éconte iti tjMe l'instinct de la i;!oire.
Et ne se rend qu';i,son noble aiguillon.
Des vanités de la nature humaine ,
Dis-tii , la gloire est encor la moins vaine ;
El du trépas je veux sauver mon nom.
Quoi! ta raison, quoi! cet esprit si sage
Conserve encor ce préjugé falot !
Quoi ! de la mort ton être es! le i)artage !
El tu prétends lui dérober un mol!
Ton no:i! ! (juel est cet étonnant langage!
Quoi! ce désir, vrai iléau de ton âge,
Va tomiiienler tes jours inlbrlunés ,
Pour illustrer ce frivole assemblage
De signes vains par le sort combinés!
Ecoute au moins ces argumens célèbres
Qui de l'école ont percé les ténèbres.
Ce qui n'est ri("n peut-il avoir un nom?
Que veux-tu dire ? et quelle illusion !
Peux-tu forcerlon âme fugitive
A s'échapper il« rélcrnelle nuit ?
Peux-tu renaître? et quandl'arbrc esl dciriiil ,
Puurfiuoi vouloir qu'une feuille y survive ?
Quoi! du néant vme omlue veut jouir !
Mais sujtposons que ces vains caractères,
ihw le hasard a voulu réunir
Pour distinguer , pcuir désigner les pères ,
Vainqueurs du temps, perceront l'avenir.
t'ai- <iu(lle voie et (piel canal fidèle ,
Pour le transmettre une atleinle immortelle,
.!ns()ucs à loi poniTonl-ils parvenir?
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