triomphe, c’est le ridicule d’une telle joie, c’est ce renversement de toutes les idées morales & naturelles.
L’état de mari a cela de fâcheux, que le mari qui a le plus d’esprit, peut être de trop par-tout, même chez lui, ennuyeux, sans ouvrir la bouche, & ridicule, en disant la chose la plus simple. Être aimé de sa femme, sauve une partie de ces travers. De là vient que M… disait à sa femme, ma chère amie, aidez-moi à n’être pas ridicule.
Le divorce est si naturel, que dans plusieurs maisons, il couche toutes les nuits entre deux époux.
Grâce à la passion des femmes, il faut que l’homme le plus honnête soit ou un mari, ou un sigisbée ; ou un crapuleux, ou un impuissant.
La pire de toutes les mésalliances est celle du cœur.
Ce n’est pas tout d’être aimé, il faut être apprécié, & on ne peut l’être que par ce qui nous ressemble. De là vient que l’amour n’existe pas, ou du moins ne dure pas, entre des êtres dont l’un est trop inférieur à l’autre ; & ce n’est point là l’effet de la vanité, c’est celui d’un juste amour-propre dont il serait absurde & impossible de vouloir