me connaît des maximes républicaines, et plusieurs de mes amis sont revêtus de décorations monarchiques. J’aime la pauvreté volontaire, et je vis avec des gens riches. Je fuis les honneurs, et quelques-uns sont venus à moi. Les lettres sont presque ma seule consolation, et je ne vois point de beaux esprits, et ne vais point à l’Académie. Ajoutez que je crois les illusions nécessaires à l’homme, et je vis sans illusion ; que je crois les passions plus utiles que la raison, et je ne sais plus ce que c’est que les passions, etc.
Ce que j’ai appris, je ne le sais plus. Le peu que je sais encore, je l’ai deviné.
Un des grands malheurs de l’homme, c’est que ses bonnes qualités même lui sont quelquefois inutiles, et que l’art de s’en servir et de les bien gouverner n’est souvent qu’un fruit tardif de l’expérience.
L’indécision, l’anxiété est à l’esprit et à l’âme ce que la question est au corps.