tiennent de droit divin, malgré les lois et les conventions humaines.
Ôtez l’amour-propre de l’amour, il en reste trop peu de chose. Une fois purgé de vanité, c’est un convalescent affaibli, qui peut à peine se traîner.
L’amour, tel qu’il existe dans la Société, n’est que l’échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes.
On vous dit quelquefois, pour vous engager à aller chez telle ou telle femme, elle est très aimable : mais si je ne veux pas l’aimer ! Il vaudrait mieux dire, elle est très aimante, parce qu’il y a plus de gens qui veulent être aimés, que de gens qui veulent aimer eux-mêmes.
Si l’on veut se faire une idée de l’amour-propre des femmes, dans leur jeunesse, qu’on en juge par celui qui leur reste, après qu’elles ont passé l’âge de plaire.