présent, aider l’homme à s’étourdir sur le mal qu’elle lui a fait par le premier, et en ne le laissant vivre que peu d’années après la perte de ses passions, semble prendre pitié de lui, en le délivrant bientôt d’une vie qui le réduit à sa raison, pour toute ressource.
Toutes les passions sont exagératrices, et elles ne sont des passions que parce qu’elles exagèrent.
Le Philosophe qui veut éteindre ses passions, ressemble au chimiste qui voudrait éteindre son feu.
Le premier des dons de la Nature est cette force de raison qui vous élève au-dessus de vos propres passions et de vos faiblesses, et qui vous fait gouverner vos qualités mêmes, vos talens et vos vertus.
Pourquoi les hommes sont-ils si sots, si subjugués par la coutume ou par la crainte de faire un testament, en un mot, si imbéciles, qu’après eux ils laissent aller leurs biens à ceux qui rient de leur mort, plutôt qu’à ceux qui la pleurent ?