Balzac ne savait ni jouer à la balle, ni courir, ni monter sur des échasses. Étranger aux plaisirs de ses condisciples, il restait seul, mélancolique, assis sous quelque arbre de la cour.
« L’instinct si pénétrant, l’amour-propre si délicat des écoliers leur fit pressentir en nous [Louis Lambert et Balzac] des esprits situés plus haut ou plus bas que ne l’étaient les leurs. De là, chez les uns, haine de notre muette aristocratie ; chez les autres, mépris de notre inutilité. Ces sentiments étaient entre nous à notre insu, peut-être ne les ai-je devinés qu’aujourd’hui. Nous vivions donc exactement comme deux rats tapis dans le coin de la salle où étaient nos pupitres, également retenus là durant les heures d’études et pendant celles des récréations. Cette situation excentrique dut nous mettre et nous mit en état de guerre avec les enfants de notre division. »
Dans le roman, Balzac fait parta-