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une espèce de faim que rien ne pouvait assouvir ; il dévorait des livres de tout genre, et se repaissait indistinctement d’œuvres religieuses, d’histoire, de philosophie et de physique. »

Il se peut qu’on dise qu’au point de vue de l’enseignement, Balzac ne réalisait pas le type du parfait élève. Ce paresseux était le plus grand travailleur du collége de Vendôme ; seulement les professeurs ne s’en aperçurent pas. « Louis m’a dit avoir éprouvé d’incroyables délices en lisant des dictionnaires à défaut d’autres ouvrages, et je l’ai cru volontiers. Quel écolier n’a mainte fois trouvé du plaisir à chercher le sens probable d’un substantif inconnu ? L’analyse d’un nom,