Page:Champlain - Oeuvres de Champlain publiées sous le patronage de l'Université Laval, Tome 3, 1870.djvu/13

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xij Et qui font nos biens ci1 nos maux, D’humides vapeurs font nourries, Comme icy bas dans les prairies D’herbe on nourit les animaux. Mais pour aller en ajfeurance Vifiter ces peuples tous nuds ¡fue la bien heureufe ignorance En long repos a maintenus. ‘Telle ejioit la gent fortunée Au monde la première née., ¡¡fuand le miel en ruiffeaux fondait Au fin de la terre fleurie Et telle fe voit l’Hetrurie Lors que Saturne y commandait. ¡¡fuels honneurs iîf quelles louanges Champlain ne doit point efperer, ¡fui de ces grands pays eflranges Nous a feu le plan figurer Ayant neuf fois tenu la fonde Et porté dans ce nouueau monde Son courage aueugle aux dangers, Sans craindre des vents les haleines, Ny les monjîrueufes Baleines Le butin des Bafques légers. Efprit plus grand que la fortune Patient c5 laborieux. Touftours fait propice Neptune A tes voyages glorieux. Puiffes tu d’aage en aage viure, Par l’heureux effort de ton Hure : Et que la mefme éternité Donne tes chartes renommées D ’huile de cedre perfumées En garde à l ’immortalité. Motin. 144