Page:Champlain - Oeuvres de Champlain publiées sous le patronage de l'Université Laval, Tome 3, 1870.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les Voyages de Champlain.

ï7

n’en apportèrent aucunes nouuelles. Le tenant 1604. pour mort, on le voit reuenir dans la chalouppe au grand contentement d’vn chacun : Et fut vn long temps à fe remettre en fon premier eftat. Defcription du Port Royal & ? des particularités d’iceluy. De Pifle Haute. Du port aux mines. De la grande baye Françoife. De la riuiere S. Iean, ce que nous auons remarque depuis le port aux mines iufques à icelle. De Fijle appelée par les fauuages Manthane. De la riuiere des Etechemins & ? de plu-Jieurs belles ijles qui y font. De F if e de S. Croix : &f autres chofes remarquables d’icelle cofe. CHAPITRE III.

A Quelques iours de là le fieur de Mons fe délibéra d’aller defcouurir les coftes de la baye Françoife : & pour cet effed partit du vaiffeau le 16. de May (i) & paifames par le délirait de l’ille Longue. N’ayant trouué en la baye S. Marie aucun lieu pour nous fortifier qu’auec beaucoup de temps, celà nous fit refoudre de voir fi à l’autre il n’y en auroit point de plus propre. Mettant le cap au nordeft 6. lieux, il y a vne ance où les vaiffeaux peuuent mouiller l’ancre à 4. 5. 6. & 7. brades d’eau. Le fonds eft Sable. Ce lieu n’eft que comme vne rade. Continuant au mefme vent deux lieux, nous entrafmes en l’vn des beaux ports que i’eufie veu en toutes ces coftes, où il pourrait deux mille (1) On devait être au mois de juin, comme le prouve du reste le nom de Saint-Jean donné à la rivière Ouigoudi. (Voir plus loin, p. 23.) , Ce 165