Page:Champollion - Grammaire égyptienne, 1836.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

90. On doit conclure du très-grand nombre de mots déterminés, comme ceux qu’on vient de citer, par des caractères tropiques, qu’après l’adoption des signes de son, les Égyptiens prirent le soin de joindre encore au mot écrit hiéroglyphiquement, comme pour en éclaircir l’expression, l’ancien caractère symbolique qui tenait lieu du mot lui-même dans l’écriture sacrée primitive ; aussi arrive-t-il souvent que les signes déterminatifs d’espèce, soit figuratifs, soit tropiques, sont employés seuls dans les textes, les groupes phonétiques dont ils dépendent étant totalement omis. On lit par exemple, sur la plupart des stèles funéraires, la formule suivante :

qu’il donne des bœufs, des oies, des vins, du lait, de la cire.

Cette formule s’écrit parfois d’une manière plus abrégée au moyen des seuls déterminatifs qui retournent alors à leur état primitif, celui de véritables caractères tropiques ou symboliques :

ou bien au moyen de caractères figuratifs autant que cela est possible :