précaution du copiste ou de l’auteur, ces noms se trouvent classés selon la situation géographique des villes de l’Égypte sur les rives du Nil. Cette nomenclature commence à Ϯⲣⲁϣⲓⲧⲧⲉ, Ti Raschitté, Raschid ou Rosette, et se termine à Ⲥⲟⲩⲁⲛ, Souan, Syène[1].
Un second manuscrit, en dialecte thébain[2], plus intéressant encore que le précédent, quoique moins riche en notions géographiques, offre la même disposition quant à la classification des noms de villes et de provinces, avec cette différence que ces noms sont classés dans un ordre inverse. Le premier est Ⲡⲕⲁϩⲛⲛϭⲟⲟϣ, Pkahannsoosch, nom égyptien de l’Éthiopie ; le second est Ⲧⲁⲛⲟⲩⲃⲁⲧⲓⲁ, Tanoubatia, la Nubie ; ensuite est le nom de Syène. Cette liste est terminée par celui d’Alexandrie.
Le grand intérêt qu’offre ce manuscrit, consiste en ce qu’on y trouve le nom grec écrit en caractères coptes, le nom égyptien et le nom arabe de presque toutes les villes qui y sont citées[3] ; mais ces noms grecs sont défigurés. Le tableau suivant, où nous avons rétabli les mots grecs, le prouvera.
On ne doit point s’étonner de la manière dont ces noms de villes furent altérés par le Copte qui écrivit ce