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chronologique.

ὁ ἀπὁ τοῦ πατρὸς προςαγορευθεὶσ ΟΥΧΟΡΕΎΣ, et à la suite de l’histoire d’Uchoreüs, μετὰ δὲ τὸν προειρημένον βασιλέα, δώδεκα γενεαῖς ὕστερον… ΜΥΡΙΣ ; il y eut donc dix-neuf ou vingt générations entre Osymandyas et Mœris. L’époque du règne de Mœris étant déterminée dans la première partie de cette Notice, elle donnera le temps même d’Osymandyas, si l’on apprécie avec certitude l’intervalle des dix-neuf ou vingt générations qui séparent ces deux princes.

J’ai fait voir ailleurs[1] que les recherches des modernes prouvent l’exactitude de l’évaluation faite par les anciens, d’un siècle pour trois générations, mais seulement dans les pays où les hommes se mariaient vers l’âge de trente ans, comme dans la Grèce selon les préceptes d’Hésiode et de Platon. Dans l’orient au contraire, les hommes se mariant avant cet âge, la durée d’une génération devait être moindre et dans une proportion que l’arithmétique politique pourrait facilement apprécier d’après les usages constants de ces contrées. Pour l’Égypte, nos précédentes recherches, en confirmant notre remarque restrictive, donnent un élément positif de la durée des vingt générations qui séparent Osymandyas de Mœris.

Nous savons en effet que la XVIIIe dynastie des

  1. Dans mon édition des Œuvres complètes de Fréret, tome Ier, pag. 350 et 359 aux notes. (Paris, 1825, F. Didot, 8o.)