Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/239

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inscriptions ne sont pas sans verbe comme les inscriptions grecques expliquées par M. Letronne, et qu’on a chicanées si mal à propos ; je puis lui annoncer à ce sujet que je lui porterai les inscriptions dédicatoires égyptiennes des temples de Philæ, d’Ombos et de Dendéra, où le verbe construire ne manque jamais.

Les bas-reliefs qui décorent le palais d’Aménophis sont, en général, relatifs à des actes religieux faits par ce prince aux grandes divinités de cette portion de Thèbes, qui étaient : 1o Ammon-Ra, le dieu suprême de l’Égypte, et celui qu’on adorait presque exclusivement à Thèbes, sa ville éponyme ; 2o sa forme secondaire, Ammon-Ra-Générateur, mystiquement surnommé le mari de sa mère, et représenté sous une forme priapique ; c’est le dieu Pan égyptien, mentionné dans les écrivains grecs ; 3o la déesse Thamoun ou Tamon, c’est-à-dire Ammon femelle, une des formes de Neïth, considérée comme compagne d’Ammon générateur ; 4o la déesse Mouth, la grand’mère divine, compagne d’Ammon-Ra ; 5o et 6o les jeunes dieux Khons et Harka, qui complètent les deux grandes Triades adorées à Thèbes, savoir :

Pères. Mères. Fils.
Ammon-Ra. Mouth. Khons.
Ammon générateur. Thamoun. Harka.