Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/26

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approfondie des bas-reliefs qui décorent les édifices antiques de l’Égypte, et surtout ceux de Thèbes, sa vieille capitale. Ce pays s’est en effet trouvé en relation directe avec tous les grands peuples connus de l’antiquité : si ses vénérables monuments nous montrent une foule de peuples à demi sauvages du continent africain, vaincus et déposant aux pieds des Pharaons l’or, les matières précieuses, les oiseaux rares et les animaux curieux de l’intérieur d’un pays encore si peu connu, nous trouvons d’autre part le tableau des luttes sanglantes des Égyptiens, soit sur terre, soit sur mer, avec diverses nations asiatiques (les Assyriens, les Bactriens et les Hindous peut-être), nations qui combattent avec des armes égales et des moyens tout aussi avancés que ceux des Égyptiens leurs rivaux. Nous savons, à n’en point douter, que les temples et les palais de l’Égypte offrent les images et des inscriptions contemporaines des rois éthiopiens qui ont conquis l’Égypte, au milieu des monuments des Pharaons dont ils ont momentanément interrompu la longue et brillante succession. On y recueillera les annales des rois égyptiens les plus renommés, tels que les Osymandyas, Amosis, les Ramsès, les Thouthmosis ; ailleurs celles des Pharaons Sésonchis, Osorchon, Sévéchus, Tharaca, Apriès et Néchao, que les Livres saints nous peignent en-