Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/316

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cer que par de tels bas-reliefs l’entrée d’une bibliothèque ? Et à ce mot, la controverse qui divise nos savants sur le fameux monument d’Osimandyas, si connu par sa bibliothèque, et sur ses rapports avec le Rhamesséion. se présente naturellement à ma pensée.

Dès les premiers jours, en lisant au milieu des ruines du Rhamesséion la description que Diodore nous a conservée du monument d’Osimandyas, je fus frappé de retrouver autour de moi et dans le même ordre les parties analogues et presque les mêmes détails du grand édifice dont Diodore emprunte à Hécatée une notice si complète.

D’abord, l’ancien voyageur grec place le monument d’Osimandyas à dix stades des derniers tombeaux de ce qu’il nomme les Παλλαχιδας του Διου, les concubines de Jupiter (Ammon.) — Nous avons trouvé, en effet, à une distance à peu près égale du Rhamesséion, une vallée renfermant les tombeaux, encore ornés de peintures et d’inscriptions, d’une douzaine de femmes, mais de reines égyptiennes, dont le premier titre dans leur légende fut toujours celui d’épouse d’Ammon.

Le monument d’Osimandyas s’annonçait par un grand pylône de pierre variée λιθου ποιχιλου. — Le premier pylône du Rhamesséion, dont