Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/330

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sur les familles des premiers rois de la XVIIIe dynastie. Je citerai d’abord, et à ce sujet, plusieurs tableaux sculptés et peints représentant Thouthmosis, père de Thouthmosis III, et le Pharaon Thouthmosis II recevant des offrandes faites par leur fils et neveu Thouthmosis III ; en second lieu, un long bas-relief peint occupant toute la paroi de gauche de la grande salle voûtée, au fond du temple, dans lequel on a figuré la grande bari sacrée ou arche d’Amon-Ra, le dieu du temple, adoré par le régent Aménenthé, ayant derrière lui Thouthmosis III, suivi d’une très-jeune enfant richement parée, et que l’inscription nous dit être sa fille, la fille du roi qu’elle aime, la divine épouse Rannofré. En arrière de la bari sacrée, et comme recevant une portion des offrandes faites par les deux rois agenouillés, sont les images en pied du Pharaon Thouthmosis Ier, de la reine son épouse Ahmosis et de leur jeune fille Sotennofré. L’histoire écrite ne nous avait point conservé les noms de ces trois princesses ; c’est là que je les ai lus pour la première fois. Quant au titre de divine épouse donné à la fille de Mœris encore en bas âge, il indique seulement que cette jeune enfant avait été vouée au culte d’Aménenthé, étant du nombre de ces filles d’une haute naissance, nommées Pallades et Pallacides,