Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/357

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droite cette inscription relative à des embellissements exécutés sous Ptolémée Soter II :

« Cette belle réparation a été faite par le roi seigneur du Monde, le grand germe des dieux grands, celui que Phtah a éprouvé, image vivante d’Amon-Ra, le fils du soleil, le seigneur des diadêmes, Ptolémée toujours vivant, le dieu aimé d’Isis, le dieu sauveur (soter, NT NOHEM), en l’honneur de son père Amon-Ra, qui lui a concédé les périodes des panégyries sur le trône d’Hôrus. »

Il n’est pas inutile de comparer cette fastueuse légende des Lagides, à propos de quelques pierres qu’on a changées, avec les légendes que l’Éthiopien, véritable fondateur du pylône, a fait sculpter sur le bandeau de la porte ; elle ne contient que la simple formule suivante : « La vie (ou vive) le roi Taharaka, le bien-aimé d’Amon-Ra, seigneur des trônes du Monde. »

Sur les deux massifs extérieurs du pylône, ce prince, auquel certaines traditions historiques attribuent la conquête de toute l’Afrique septentrionale, jusqu’aux colonnes d’Hercule, a été figuré de proportion colossale, tenant d’une main robuste les chevelures, réunies en groupe, de peuples vaincus qu’il menace d’une sorte de massue.

Au-delà du pylône de Taharaka, et dans le mur