Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/364

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gauche saisit les chevelures ; le dieu Amon-Ra, d’une stature tout aussi colossale, présente au vainqueur la harpe divine en disant : « Prends cette arme, mon fils chéri, et frappe les chefs des contrées étrangères ! »

Le soubassement de ce vaste tableau est composé des chefs des peuples soumis par Rhamsès-Méiamoun, agenouillés, les bras attachés derrière le dos par les liens qui, terminés par une houppe de papyrus ou une fleur de lotus, indiquent si le personnage est un asiatique ou un africain.

Ces chefs captifs, dont les costumes et les physionomies sont très-variés, offrent, avec toute vérité, les traits du visage et les vêtements particuliers à chacune des nations qu’ils représentent : des légendes hiéroglyphiques donnent successivement le nom de chaque peuple. Deux ont entièrement disparu ; celles qui subsistent, au nombre de cinq, annoncent :

Le chef du pays de Kouschi
xxxmauvaise race (l’Éthiopie),
en Afrique ;
Le chef du pays de Térosis,
Le chef du pays de Toroao,
et
Le chef du pays de Robou,
en Asie.
Le chef du pays de Moschausch,


xxxUn tableau et un soubassement analogues dé-