Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/395

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direction des choses sacrées, soit la qualification Ho-en-Hib, c’est-à-dire qui a une face d’ibis, oiseau sacré, dont toutes les figures du dieu, sculptées dans ce temple, empruntent la tête, ornée de coiffures variées.

On rendait aussi dans ce temple un culte très-particulier à Nohémouo ou Nahamouo, déesse que caractérisent le vautour, emblème de la maternité, formant sa coiffure, et l’image d’un petit propylon s’élevant au-dessus de cette coiffure symbolique. Les légendes tracées à côté des nombreuses représentations de cette compagne du dieu Thoth, qui, d’après son nom même, paraît avoir présidé à la conservation des germes, l’assimilent à la déesse Saschfmoué, compagne habituelle de Thoth, régulatrice des périodes d’années et des assemblées sacrées.

Ces deux divinités reçoivent, outre leurs titres ordinaires, celui de Résidant à MANTHOM ; nous apprenons ainsi le nom antique de cette portion de Thèbes où s’élève le temple de Thoth.

Le bandeau de la porte qui donne entrée dans la dernière salle du temple, le sanctuaire proprement dit, est orné de quatre tableaux représentant Ptolémée faisant de riches offrandes, d’abord aux grandes divinités protectrices de Thèbes, Amon-Ra, Mouth et Chons, généralement adorées dans cette immense capitale,