Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/414

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mage à la triade thébaine et aux autres divinités de l’Égypte, ou recevant de la munificence des dieux les pouvoirs royaux, et des dons précieux qui devaient embellir et prolonger la durée de leur vie mortelle. Mais il faut particulièrement remarquer une série de vingt petits tableaux dans lesquels sont figurés alternativement les dieux qui président au fleuve du Nil dans ses divers états, et les déesses protectrices de la terre d’Égypte pendant chaque mois, présentant à Rhamsès-le-Grand tous les produits de la terre et des eaux dans chaque saison de l’année : au-dessus de ces bas-reliefs s’étend horizontalement l’inscription suivante :

« Voici ce que disent les dieux et les déesses qui résident dans la région d’en-bas à leur fils le dominateur des deux régions, le seigneur du monde, Soleil gardien de justice, l’approuvé de Phré (Rhamsès). Nous sommes venus vers toi, nous te donnons toutes les productions destinées aux offrandes ; nous mettons à ta disposition tous les biens purs, afin que tu puisses célébrer la panégyrie de la maison de ton père, puisque tu es un fils qui aimes ton père comme le dieu Hôrus qui a vengé le sien. »

Ces bas-reliefs et leur légende se rapportent évidemment à l’assemblée sacrée ou panégyrie