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n°3. Lettre de Champollion au Mamour.


Monsieur cher et unique ami, Monsieur Mohammed-Bey, que le Dieu très-haut le conserve !

Après les salutations précieuses et le grand désir de votre agréable présence, le motif de la présente est que, dans ce moment, nous recevons votre chère lettre, et votre discours m’a réjoui, et je remercie le Ciel de votre santé, dont je désire la continuation, et à laquelle je dois la lettre dont vous m’avez gratifié pour le commandant d’Esné, de laquelle nous vous sommes infiniment obligé. Or, ma présente servira : 1o à m’informer de votre chère santé ; 2o si vous désirez des nouvelles de la nôtre, grâce au ciel, nous sommes parfaitement bien portant, et nous en désirons autant et plus à vous, et nous ne serions jamais en état de vous manifester le grand chagrin que nous éprouvâmes de votre séparation ; mais nous prions le ciel que, comme il nous a séparés, il daigne nous réunir de nouveau, car il est le très-puissant, et alors, à notre heureux retour, s’il plaît à Dieu, et possédant votre chère présence, nous nous acquitterons de ce qui est de notre devoir. Cela et rien de plus. Que Dieu allonge votre vie. Mes salutations à qui vous croirez de convenance.

Votre ami,
CHAMPOLLION.
15 novembre 1828.


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