dieux de l’Égypte, assimilé par les Grecs à leur Ηφαιστος, le Vulcain des Latins, porta le nom de Phtha dans la langue du pays ; l’inscription de Rosette prouve assez que ce nom s’écrivit ΦΘΑ et non pas ΦΘΑΣ, comme l’aurait voulu Jablonski. Une heureuse circonstance nous a d’ailleurs conservé la transcription égyptienne de ce même nom, dans un manuscrit copte thébain du musée Borgia, et dont quelques parties ont été publiées par Zoëga dans son Catalogue[1], sous le n.o CXCIV. C’est le fragment d’une Homélie composée par S. Schénouti, et dans laquelle il s’élève fortement contre ceux des habitans de l’Égypte qui persistent dans l’idolâtrie. « Malheur, s’écrie ce saint personnage, à celui qui, portant la main vers sa bouche, adore en disant : Salut ô Prê[2] ! ou bien, sois victorieux, ô Pooh[3] ! » Ⲟⲩⲟⲓ ⲙⲡⲉⲧϯ ⲛⲧⲉϥϭⲓϫ ⲉⲣⲛⲣⲱϥ ⲉϥⲟⲩⲱϣⲧ ⲉⲣⲟⲥ ⲉϥϫⲱ ⲙⲙⲟⲥ, ϫⲉ ϫⲁⲓⲣⲉ ⲡⲣⲏ, ⲏ ϫⲉ ϫⲣⲟϩ ⲡⲟⲟϩ[4]. Que sont les crocodiles et tous les animaux aquatiques que vous adorez ? Où est Kronos, nommé aussi Petbé[5], qui a enchaîné ses parens et mu-
- ↑ Catalogus Codicum copticorum qui in museo Borgiano Velitris adservantur, pag. 455.
- ↑ C’est le nom égyptien du Dieu-Soleil, que nous avons trouvé également écrit ⲣⲏ et ⲡⲣⲏ dans les textes hiéroglyphiques.
- ↑ Pooh est le nom égyptien du Dieu-Lunus (la Lune).
- ↑ Catalog. Codicum coptic. pag. 456 et 457.
- ↑ Zoëga ne s’est point aperçu que Schénouti donnait ici le nom égyptien du dieu que les Grecs appelaient Kronos ; ce savant a essayé