Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/159

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phique du nom si connu de Putiphar, qui, dans le texte copte de la Genèse, est régulièrement écrit ⲡⲉⲧⲉⲫⲣⲏ Pétephrê[1], comme notre nom hiéroglyphique. On sait déjà que ce nom signifie celui qui est ou qui appartient à Rê, le soleil il convenait aussi très-bien au prêtre de la ville du soleil, Petéphré[2], dont Joseph épousa la fille par l’ordre de Pharaon. Enfin le nom n.o 199 n’est qu’une variante du précédent : le niveau y est remplacé par son homophone habituel le bras étendu soutenant le niveau.

Le nom symbolique de la déesse Isis[3] se montre aussi combiné avec les monosyllabes ⲡⲉⲧ, celui qui est à, ⲡⲁ celui qui appartient à, et ⲧⲁ ou ⲑⲁ celle qui appartient à, lesquels sont exprimés phonétiquement ; cette combinaison forme, par exemple, les noms propres hiéroglyphiques :

Ⲡⲧ (ⲏⲥⲓ) Petêsi ou Petisi (n.o 198), celui qui est à Isis ; les Grecs ont transcrit ce nom Πετησις ;

Ⲡⲁ (ⲏⲥⲓ) Paêsi ou Païsi (n.o 207), celui qui appartient à Isis ; nous trouvons également ce nom propre écrit ⲡⲁⲏⲥⲓ ou ⲡⲁⲏⲥε, dans les livres coptes, et Παησις dans le papyrus grec du musée Borgia, publié par Schow[4] ;

Ⲧⲁ (ⲏⲥⲓ) Taèsi ou Taïsi (n.o 206), celle qui appartient à Isis ; ce nom propre de femme se retrouve

  1. Genèse, chap. XXXIX, 71.
  2. Ibid. XLII, 45.
  3. Tableau général, n.o 93.
  4. Schow, Charta papyracea græcè scripta Mus. Borgiani.