portion du temple où se trouvent ces bas-reliefs, a été construite sous ce roi de race égyptienne, parce qu’un autre maître de l’Égypte, soit persan, soit grec, soit romain, n’eût point souffert que l’on couvrît[1] un édifice construit sous son règne, des images et des louanges d’un vieux roi du pays, étrangère à sa propre famille, et dont il pouvait même avoir usurpé le trône.
La lecture des noms propres pharaoniques sera le sujet du chapitre suivant.
CHAPITRE VIII.
Si la lecture des noms hiéroglyphiques des anciens rois de race égyptienne, noms si fréquemment gravés sur les grands édifices de la Thébaïde et sur les débris de ceux qui existèrent jadis dans le Delta, doit présenter un grand intérêt pour l’objet spécial de cet ouvrage, cette lecture sera d’une bien plus haute importance encore pour l’avancement des sciences historiques. Quoique l’expédition française en Égypte ait
- ↑ Cette expression est parfaitement propre. La décoration d’un temple égyptien consiste presque toujours dans une foule de bas-reliefs représentant le même roi, faisant successivement des offrandes à toutes les divinités adorées dans le temple, et aux dieux de leur famille.