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déesse Saté[1], la tête surmontée de sa feuille ou plume, tenant en main le sceptre à tête de schacal, et assise sur un trône : c’est le développement de la petite figure de la déesse Saté, devant laquelle est placé le sceptre à tête de schacal, dans le prénom ordinaire (planche XII, n.o 1). Le disque, emblème du dieu Soleil, est placé ici au-dessus de la déesse Saté, de la même manière que dans le prénom (a) ; le dieu Soleil en pied tient à son tour, dans sa main, la plume ou feuille, emblème et insigne ordinaire de la déesse Saté. Enfin, chacun de ces deux grands cartouches est terminé par le groupe (Tableau général, n.o 399), approuvé par le Soleil, comme le prénom ordinaire (planche XII, n.os 1 et 2).

Il est évident que ces deux grands cartouches sont de simples variantes du prénom ordinaire ; que les divers prénoms exprimaient tous les mêmes idées, mais par le moyen de signes variés et plus ou moins développés : cette richesse de moyens d’expression de l’écriture hiéroglyphique résidait principalement dans la classe des signes symboliques.

L’analyse de ces prénoms établit encore qu’ils ne peuvent exprimer que les idées (Soleil), Saté, approuvé par le Soleil ; à moins qu’on ne considère le sceptre à tête de schacal, qui, dans le prénom (pl. XII, 3 b), est cependant placé dans la main de la déesse,

  1. La Junon égyptienne. Voyez le Panthéon égyptien, 1.re livraison, n.o 7.