Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/31

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ant Anglais, diffère du mien, et le monde savant jugera, d’après les faits seuls, à qui appartient la découverte réelle de l’alphabet hiéroglyphique égyptien. Cette partie, qui forme le premier chapitre de cet ouvrage, n’y occupera qu’une courte étendue.

Le but principal est de démontrer, non contre l’opinion sans conséquence de l’anonyme du Quarterly Review, mais contre l’opinion bien plus imposante de M. le docteur Young lui-même,

1.o Que mon alphabet hiéroglyphique s’applique aux légendes royales hiéroglyphiques de toutes les époques ;

2.o Que la découverte de l’alphabet phonétique des hiéroglyphes est la véritable clef de tout le système hiéroglyphique ;

3.o Que les anciens Égyptiens l’employèrent, à toutes les époques, pour représenter alphabétiquement les sons des mots de leur langue parlée ;

4.o Que toutes les inscriptions hiéroglyphiques sont, en très-grande partie, composées de signes purement alphabétiques, et tels que je les ai déterminés ;

5.o Je chercherai à connaître la nature des diverses sortes de caractères employés simultanément dans les textes hiéroglyphiques.

6.o Enfin, j’essaierai de déduire de toutes ces propositions une fois prouvées, la théorie générale du système hiéroglyphique, appuyée sur de nombreuses applications : cette théorie sera tout-à-fait neuve, et certaine, j’ose le dire, puisqu’elle résultera des faits. Elle nous conduira d’abord à reconnaître le sujet et le con-