Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/415

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reproduit, mais enrichi de deux uræus ; le sceptre et la déesse Saté sont entre les mains de l’image même du roi agenouillé ; enfin le groupe approuvé par Ammon (n.o 2, A, d, e, f, g), a été répété tout entier dans la frise (n.o 1, A, d, e, f, g), sauf que la coiffure ornée du lituus de l’un, est remplacée dans l’autre par son homophone habituel, la ligne brisée.

Le groupe (n.o 1, B) de la frise, contient, comme le second cartouche de la légende ordinaire n.o 2, B, les mots le chéri d’Ammon, Ramsès, Le titre ⲁⲙⲛⲙⲁⲓ (Amonmai), chéri d’Ammon, est formé, dans l’un et dans l’autre, par le caractère figuratif du dieu et le piédestal , abréviation de ⲙⲁⲓ. Dans la frise, le nom propre du roi qui est de nouveau figuré, dans le groupe, agenouillé et tenant dans les mains l’emblème et l’image de la déesse Saté, est exprimé, 1.o par le disque du soleil ⲣⲏ (n.o 1, B, h) ; 2.o par le piédestal , qui est ici un signe à double emploi ; 3.o enfin, par le signe de la consonne , répété deux fois ⲥⲥ, ce qui produit ⲣⲏⲙⲥⲥ Ramsès, comme porte le cartouche ordinaire, qui exprime séparément l’ du titre ⲁⲙⲟⲛ-ⲙⲁⲓ, et celle du nom propre ⲣⲏⲙⲥⲥ, Ramsès.

128. Les frises hiéroglyphiques de cette espèce ne sont point rares dans les grands édifices de l’Égypte ; M. Huyot en a dessiné plusieurs, et entre autres une à Ibsamboul, renfermant la légende royale de Ramsès le Grand, père du Ramsès auquel se rapporte la frise du temple du sud, à Karnac, que nous venons d’analyser.