Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/99

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fils dans les textes hiéroglyphiques, se compose de l’image d’un enfant portant la main à sa bouche, et de la petite ligne perpendiculaire ; cette figure d’enfant représente aussi le Σ dans le titre Σεβαστος de l’obélisque Pamphile : nous avons donc encore ici le mot ⲥⲉ ou ⲥⲓ écrit en hiéroglyphes phonétiques.

Un quatrième groupe exprime aussi la filiation dans les inscriptions hiéroglyphiques. Mais celui-ci est composé de deux caractères, dont le premier est un des homophones de la chouette, ou du caractère anguleux, qui est un Μ ; le second est la forme la plus commune du Σ. Nous avons donc le mot ⲙⲥ (més) qui trouve son équivalent dans la racine copte ⲙⲥ ou ⲙⲉⲥ enasci, gignere, et sur-tout dans ⲙⲁⲥ et ⲙⲓⲥⲉ natus, infans, pullus. La lecture de ce groupe nous explique bien naturellement pourquoi nous le voyons, une seule fois, dans le texte hiéroglyphique de Rosette, combiné avec les deux caractères qui, dans toutes les parties de ce texte, expriment l’idée de jour ; car le seul endroit où le groupe hiéroglyphique ⲙⲥ soit lié avec le groupe jour qui le précède, est justement celui qui correspond au passage du texte grec où il est question de célébrer le jour natal du Roi (τα γενεθλια). Or, le premier caractère du groupe jour est le ϩ, premier signe du nom hiéroglyphique de l’empereur Hadrien sur l’obélisque Barberini ; le second caractère, qui est un cercle vide, ou strié, répond ailleurs à la voyelle ΟΥ : le groupe entier de l’inscription de Rosette (pl. V, n.o 4), rendu en grec par