Page:Champsaur - Pierrot et sa Conscience.djvu/117

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héros spirituels, héros défunts des carnavals de jadis ! — lâchèrent la Sauterelle, ne trouvant sur ses lèvres comme affadies par l’usure (on y soupçonnait la trace d’une armée de baisers payants) l’idéal rêvé pour la nuit — la nuit fantaisiste où ils s’étaient évadés de la tombe.

Soudain, devant eux, une jolie silhouette de svelte femme rousse, d’un cuivre ardent, masquée d’un loup noir, mais très décolletée en une robe tombant droit, des gants noirs très longs, ne laissant voir que le haut troublant des bras nus. Un monsieur en habit noir, fleuri d’un catleya, prosterné