Page:Champsaur - Pierrot et sa Conscience.djvu/86

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Dédaigneuse, elle ne répondit pas et continua sa plainte :

« — Moi, ta Conscience, Pierrot, je regrette les lorettes de Gavarni, les masques inspirés de Daumier, je regrette les insensés, les rêveurs, les dépensiers de fortune et les dépensiers d’avenir…

« — Pas fort, ça !… non ! pas moderne ! pas crépuscule de siècle », interrompit le jeune homme qui marchait toujours sur leurs talons.

« — Je regrette, poursuivit-elle, sans prendre garde à ce sarcasme raisonnable, je regrette les aristocratiques courtisanes, je hais les grues et je pleure la jeunesse morte… »